A partir de 306 questionnaires remplis par des enseignants de 22 établissements et du corpus textuel obtenu de 99 entretiens de plusieurs groupes cibles, la présente analyse en lien avec l’« étude sur les bonnes pratiques civiques et citoyennes dans les enseignements post-primaire et secondaire au Burkina Faso : contenus et stratégies de formation des acteurs »,permet de connaître les interventions qui sont mises en œuvre pour lutter contre l’incivisme au sein des établissements par le canal des pratiques civiques et citoyennes. Ainsi, de cette analyse des données respectivement, sur SPSS et sur QDAminer et suivant le cadre théorique d’analyse des données, il ressort que, en classe, les établissements du privé religieux aborde plus d’items (9/9) que les deux autres statuts public (7/9) et privé laïc (6/9) alors que 2/9 items abordés dans le privé religieux ne le sont pas dans les deux statuts. Hors de la classe, le privé religieux et le public, abordent plus d’items (5/11) que le privé laïc (4/11) et un seul item abordé « pratique jeux associatifs et sport » dans le privé religieux est absent dans les deux autres. En termes de ressources disponibles, le privé religieux aborde plus d’items également (5/8 contre 4/8 pour le public et le privé laïc) et 1/8 item « présence panneaux code routier » abordé dans le privé religieux est absent dans les deux autres statuts public et privé laïc. Cependant, cette même analyse montre selon les mêmes enseignants et bien d’autres groupes-cibles de l’étude qui les accompagnent, que les interventions dites abordées, manquent d’efficacité parce qu’elles manquent entre autres, d’implication de tous les acteurs à la fois et de coordination autour des valeurs sociales clefs du mieux-vivre ensemble.