L’agriculture familiale en tant qu’une activité de base dans le monde rural fait face à des nombreux défis depuis plusieurs décennies. L’objectif de cette étude est d’analyser la perception paysanne sur les défis de cette activité dans la bande sud de la région de Maradi. L’approche méthodologique adoptée est basée sur la collecte, le traitement et l’analyse de données. Au total, 145 chefs de ménages agricoles ont été soumis à l’enquête réalisée au moyen d’une fiche d’enquête de manière aléatoire et 15 entretiens ont été réalisés. Le traitement des données a été fait au moyen des logiciels Sphinx Plus2-V5et Excel. Les résultats de recherche révèlent que les défis auxquels fait face l’agriculture familiale sont d’ordre naturel, environnemental, socio-économique et technique. Pour ceux de naturels et/ou environnementaux, se traduisent principalement par la mauvaise répartition et l’insuffisance des pluies selon respectivement 63,19% et 62,03% des enquêtés. Ensuite, la dégradation des terres, l’inondation fréquente, les attaques parasitaires et acridiennes. Sur le plan socio-économique on note la pression démographique sur les terres (83,12%), le manque des moyens financiers (67,83%) et les difficultés liées à la main d’œuvre (27,01%). Quant aux contraintes techniques, l’agriculture familiale est confrontée à la domination des outils agricoles archaïques (97,02%), aux difficultés d’amendement des champs (79,52%), le manque de formation et d’encadrement sur les nouvelles technologies agricoles (52,78%). Ainsi, face aux multiples défis, les producteurs ont adopté plusieurs stratégies afin d’améliorer leur production. Face à la dégradation du sol et aux aléas climatique, les techniques de restauration des sols et conservation de l’eau notamment les zaï, la RNA, les demi-lunes, les brise-vents, la mise en jachère, et le paillage, sont pratiquées par 88,40% des paysans. Quant à l’insuffisance des terres, les producteurs pratiquent l’association des cultures (75,90%). Aussi on note l’adoption des variétés améliorées (69,11%) et le traitement phytosanitaire après le premier sarclage.