L’agro-écologie (AE) est au cœur des débats de nos jours, pour donner une orientation aux systèmes agricoles qui doivent être performants et durables.L’objectif de cette étude était d’analyser la perception des producteurs des pratiques AE importantes en fonction de laproduction agricole, et celles contraignantes dans leur mise en œuvre. Des enquêtes ont été réalisées auprès d’un réseau de 504 producteurs au Niger, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Les données collectées ont concerné les caractéristiques socio-démographiques des exploitations agricoles (EA), les pratiques AE.Les résultats montrent que l’association arbustes-cultures, l’amendement organique, l’insertion des légumineuses et les dispositifs anti-érosifs sont perçus par les producteurs comme étant les pratiques AE les plus importantes dans la production agricole. Globalement, les pratiques AE qui présentent plus de contraintes de mise en œuvre sont l’agroforesterie (association arbres/arbustes-cultures), l’association céréales-légumineuses, et les dispositifs anti-érosifs. De façon spécifique, le paillage et l’amendement organique apparaissent également comme des pratiques AE les plus contraignantes à mettre en œuvre, respectivementau Burkina Faso au Niger. Ces résultats suggèrent de mieux structurer les chaines de valeurs autour des légumineuses, de la fumure organique et de l’agroforesterie pour en faire des leviers d’actions pour une transition AE réussie en Afrique subsaharienne. Il faut également que tout cela soit soutenu par des politiques agricoles mieux articulées autour des évolutions futures des agricultures qui prennent en compte la dynamique démographique des pays de l’Afrique subsaharienne et la dimension environnementale.