Le coton est une culture stratégique pour le Burkina Faso car source d’entrée de devises et permettant la modernisation des exploitations. Cependant,la productivité des cultures dans les systèmesà base de coton de plus en plus faible s’explique par plusieurs raisons dont des pratiques agricoles inappropriées. Pour mieux appréhender les contraintes liées aux systèmes de production à base de coton, la présente étude a été initiée afin de caractériserles exploitationsdes agriculteurset leurs pratiques.Pour ce faire, une enquête semi structurée a été menée auprès d’un échantillon de 120 exploitations réparties dans 4 provinces, 5 communes rurales et 08 villages de la zone sudsoudanienne, zone de production cotonnièredu Burkina Faso.Les résultats ont montréque l’âgede la majorité des chefs d’exploitation (75%) variede 31 à 50 ans etseulement 23% d’entre eux sont alphabétisés. Les producteurs pratiquent surtout l’agriculture pluviale etla plupart (81 à 100%) disposent d’équipement pour la traction animale. Seulement10% des exploitations utilisent un tracteur. Le mode d’acquisition des terres est surtout l’héritage pour 83% des enquêtés et les superficies varient de 1 à plus de 21 ha. Sur ces exploitations, les producteurs pratiquentsoit la rotation culturale biennale (31%) ou triennale (38%)avec le cotonen tête de rotation, suivi dumaïs et/ou du sorgho. Certains producteurs incluent également les légumineuses comme le niébé oul’arachide dans leurs rotations. Entre 91 et 100% des producteurs utilisent des intrants mais ces intrants sont souvent sous dosés ou pas appliqués aux périodes appropriées.Un approfondissement des connaissancessur les systèmes de culture à base de cotons’avère nécessaire par la conduited’une expérimentation en milieu contrôlé en vue de proposer des options de production de coton peu onéreuses et conservatrices des ressources naturelles.