Les représentations sociales présentées abordent la pédagogie numérique comme étant problématique. Il ne s’agit pas de stipuler que les technologies sont "problèmes" mais plutôt de reconnaitre que leur intégration dans les universités en Côte d’Ivoire soulève des questions de première importance. L’objectif de cette démarche est la tentative de sortie des présuppositions par l’apport de stratégie de persuasion et remédier à ces formes réactualisées d’inégalités sociales pour favoriser une plus grande équité de l’enseignement. Cette étude s’inscrit dans une approche empirico-théorique et se fonde sur les théories critiques du numérique en éducation et sur le modèle de changement de comportements de Maio et Olson (2000) car la persuasion résulte d’une exposition à une communication. Les données de l’enquête découlent d’une approche mixte (méthode quantitative par un questionnaire et la méthode qualitative par le focus group) sur un échantillon total de cent (100) étudiants de deux universités publiques. Les polémiques sociales autour de la pédagogie numérique se traduisent par des réticences liées à la fracture numérique, des présuppositions sur l’université considérée comme une entreprise idéologique et hégémonique. Les fondements théoriques de la stratégie du plaidoyer politique pour une adhésion à la pédagogie numérique sont définis comme processus délibéré de communication persuasive relativement à la politique de mise en œuvre de l’intégration des TICE pour un meilleur équipement infrastructurel.